Publié dans Politique

Incompétence de Tojo Ravalomanana - Source de division au sein du TIM

Publié le jeudi, 28 novembre 2024

A Antananarivo, la campagne électorale fait rage, mais ce ne sont pas les programmes ou les débats d’idées qui captivent l’attention des citoyens. Les discussions se concentrent ailleurs, à savoir sur la légitimité de Tojo Ravalomanana, fils de l’ancien Président Marc Ravalomanana, à prétendre au poste de maire de la Capitale. Beaucoup remettent en cause son inexpérience et doutent par conséquent de ses compétences. Et les critiques ne viennent pas seulement de l’Opposition. Au sein même du parti Tiako i Madagasikara (TIM), son investiture provoque des fractures profondes.

 

En effet, le CV de Tojo Ravalomanana est pour le moins léger. Sans expérience élective, sans réalisation notable dans la gestion publique ou privée, son principal atout semble être son nom de famille. Un nom brandi comme un étendard, mais qui divise plus qu’il ne rassemble. Plusieurs cadres du TIM, bien plus qualifiés, ont été mis de côté pour laisser la place au "fils de". Des avocats, des chefs d’entreprise, et des administrateurs civils, tous écartés par Marc Ravalomanana dans sa volonté manifeste de perpétuer une dynastie politique. 

La personnalité même du candidat est par ailleurs critiquée. Tojo Ravalomanana est effacé par la présence de son père qui prend toujours le devant de la scène, au sens propre comme au sens figuré. Et lorsqu’il daigne prendre la parole, le candidat ne fait que mimer son père dont il reprend la gestuelle mais surtout la manière de parler. Pince sans rire. Son discours sonne lui, creux, comme s’il n'avait rien à dire. Personne ne s’étonne d’ailleurs du fait que Tojo Ravalomanana, qui n’a déjà pas participé au premier débat entre les candidats, n’est encore pas sur la feuille de match pour le second round. 

Des casseroles encombrantes

Outre son inexpérience et sa personnalité, Tojo Ravalomanana traîne un passif embarrassant. Une perquisition en février 2012 à son domicile de Manjakatompo reste dans les mémoires. Des substances illicites, « 5 rouleaux de rongony », avaient été saisies, selon un procès-verbal signé par son épouse et dont une photo circule abondamment sur les réseaux sociaux. Les récentes piques d’un adversaire sur ses mystérieux bandages au poignet n’ont fait qu’alimenter des rumeurs gênantes.

Le spectre de la gestion de sa mère, Lalao Ravalomanana, plane également sur sa candidature. Le bilan désastreux de l’ex-maire, marquée par une gestion approximative et des échecs, ternit encore davantage l’image du clan familial. Si l’ancienne édile, malgré l’omniprésence de son mari comme conseiller spécial, n’a pas su relever les défis de la Capitale, que peut espérer Antananarivo d’un candidat sans expérience et entièrement façonné par son père ?

En tout cas, le malaise au sein du TIM est palpable. Des figures historiques, naguère fidèles à Marc Ravalomanana, ont pris leurs distances. C’est le cas de Bodo Razafindrazaka, pilier du parti depuis les années 2000, qui a décidé de soutenir Tahina Razafinjoelina. Même des alliés de longue date, comme l’ex-député TIM Emilien Ramboasalama, connu pour sa loyauté sans faille malgré un passage par la case prison, ont tourné le dos au candidat du TIM. Quant à Hanitra Razafimanantsoa, autre figure clé, elle soutient désormais son mari, candidat indépendant à Ampitatafika, contre le porte-fanion officiel du TIM.

Ces dissidences reflètent un profond rejet des méthodes autoritaires de Marc Ravalomanana, accusé d’imposer ses choix au mépris des réalités locales. Pour beaucoup, la candidature de son fils est perçue comme un affront. En effet, non seulement elle symbolise le népotisme, mais elle prive le TIM d’une stratégie électorale crédible à Antananarivo. Au lieu d’unir, le rejeton Ravalomanana s’avère être un facteur de division qui pourrait bien coûter cher à son parti.

 

La Rédaction

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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